Cinq façons de soutenir un(e) conjoint(e) déprimé(e)

Two people embracing near a window in a bright room.
Getty Images / Fizkes

Même si on ne le souhaite pas, la dépression et l’anxiété peuvent se pointer dans toute relation. Kat Naish donne des conseils pour composer avec cette situation.

La compassion et la compréhensivité sont le fondement d’un mariage heureux. Pour pouvoir se soutenir l’un l’autre, pour le meilleur, mais surtout pour le pire, vous devez être en mesure de comprendre les difficultés que vit l’autre personne.

Quand votre conjoint(e) est terrassé par l’anxiété et la dépression, et que votre complice aimant et enjoué se transforme soudainement en être vulnérable, reclus et pétrifié, ça peut être difficile à accepter.

Je l’ai vécu. Lorsque mon conjoint luttait pour surmonter ses problèmes de santé mentale, j’ai instinctivement tenté de le réconforter avec des câlins et des tasses de thé. Malheureusement, soutenir une personne qui traverse un épisode dépressif n’est pas aussi simple.

J’ai dû apprendre très vite.

1. Renseignez-vous

Si vous n’avez pas déjà eu vous-même un trouble de santé mentale, vous risquez de vous sentir complètement dépassé(e). Vos méthodes de consolation habituelles ne seront probablement pas concluantes et votre conjoint(e) risqué de ne pas réagir à votre façon usuelle de communiquer. La meilleure chose à faire pour commencer, c’est de vous renseigner sur sa maladie.

Consultez votre fournisseur de soins primaires. Il devrait pouvoir vous fournir des dépliants et des liens vers des sites Web fiables. Internet peut certainement vous être utile, mais on y retrouve beaucoup d’information erronée. Vous devez donc vous assurer que l’information que vous lisez provient de sources vérifiées et d’organismes reconnus dont les conseils sont jugés dignes de confiance.

2. Obtenez une aide médicale

Vous n’êtes évidemment pas la seule personne qui devrait obtenir conseil auprès de votre médecin. Encouragez votre conjoint(e) à obtenir aussi une aide médicale. Soyez prêt(e) à l’accompagner s’il ou elle a besoin de votre soutien, mais ne vous offusquez pas si votre présence n’est pas souhaitée. Assurez-vous d’impliquer un professionnel dès le départ, qu’il s’agisse d’un médecin, d’un conseiller ou encore d’une infirmière. Le problème ne se résoudra probablement pas uniquement par la résilience, peu importe la détermination dont vous faites preuve et le soutien que vous offrez.

3. Soyez présent(e) et à l’écoute; évitez de chercher à « résoudre » le problème

Soyez simplement présent(e). C’est la première chose que mon conjoint m’a dite quand je lui ai demandé comment je pouvais l’aider. Il est tentant de chercher à résoudre les problèmes de l’autre, de lui donner des conseils et de lui dire qu’il ou elle n’a aucune raison de se sentir ainsi. La dépression et l’anxiété ne fonctionnent malheureusement pas comme ça. Cette maladie ne se raisonne pas. C’est impossible. Soyez présent(e) pour l’autre; faites-lui comprendre que vous ne portez aucun jugement et que vous êtes prêt(e) à l’écouter s’il ou elle souhaite se confier.

4. Évitez de lui mettre de la pression

La deuxième chose que mon conjoint m’a dite, c’est de ne pas lui mettre de pression. Le chemin vers le rétablissement peut comporter des hauts et des bas et il faut laisser le temps faire son œuvre. Essayez d’être patient(e). J’ai personnellement fait beaucoup de lectures durant la période où il a reçu son diagnostic. À ce moment-là, sa dépression était aiguë, il faisait beaucoup de crises de panique et souffrait d’insomnie et d’anxiété constante. C’était une période effrayante pour lui.

J’étais frustrée de ne pas pouvoir l’aider – du moins pas de manière immédiate, comme à l’habitude. Ce n’est pas comme aller chez le dentiste pour se faire arracher une dent qui fait mal.

Accepter le diagnostic peut prendre du temps. Les médicaments et les thérapies mettent aussi du temps avant de faire effet. La meilleure chose que vous puissiez faire, c’est d’éviter de mettre de la pression sur l’être aimé pour qu’il se rétablisse rapidement.

5. Continuez à pratiquer les activités que vous aimez faire ensemble

Ne cessez pas de faire des activités ensemble. La dépression peut affecter votre joie de vivre, et ce que vous aimiez faire auparavant vous procure peut-être moins de plaisir. Néanmoins, le fait de conserver vos saines habitudes de vie vous aidera à garder un semblant de normalité. L’exercice physique et les sorties dans la nature sont des exemples d’activités qui peuvent grandement rehausser votre bien-être mental et vous aider à retrouver l’équilibre. Faire des choses ensemble vous rappellera aussi que la dépression et l’anxiété ne vous définissent pas. Vous demeurez les mêmes personnes qu’avant.

6. Vérifiez régulièrement où il (elle) en est

Avec les années, nous nous sommes ajustés à la maladie de mon conjoint et nous avons trouvé le rythme qui nous convient. Des traitements ont fonctionné, certains mieux que d’autres. Le meilleur conseil que je puisse vous donner à ce stade-ci, c’est de maintenir la communication. Dans notre cas, c’est moi qui ai fait un effort constant à cet égard. Les hommes ont bien souvent de la difficulté à parler de leurs problèmes. Qui plus est, bien des personnes aux prises avec la dépression camouflent très bien leurs problèmes. Vérifiez régulièrement où il (elle) en est.

Par-dessus tout, rassurez votre conjoint(e) en lui disant que vous l’aimez et que vous l’acceptez, quoi qu’il arrive.

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