Quand j’ai eu besoin d’une main secourable, tu m’as donné la patte.
On pense souvent, lorsqu’on adopte un animal de compagnie, que c’est nous qui lui faisons une faveur en lui procurant un chez-soi. Mais bien vite, on se rencontre que c’est lui, l’animal de compagnie, qui nous rend un grand service.
J’ai toujours été plutôt chien. Je suis le genre de fille qui ne peut pas s’empêcher d’aller vers chaque chien qu’elle voit pour lui dire bonjour; tous les chiens que je rencontre sont des amis. Et donc lorsque j’ai reçu mon diplôme de l’université, la première chose qui figurait sur ma liste était de me procurer un petit chiot bien à moi. Malgré le fait que je passais plus de temps sur la route qu’à la maison, et négligeant les avertissements de ma mère qui prétendait que ce n’était peut-être pas le bon moment, un de ces après-midis fatidiques, je suis tombée follement amoureuse d’un petit lhasapoo.
Ma mère avait raison, ce n’était pas le moment idéal. Mais dès que ce chiot eut accroché mon regard, ce fut tout de suite l’amour. Et c’est ainsi qu’il y a dix ans, Sputnik et moi sommes devenus une famille.
Sputnik est une petite créature têtue qui ne s’en laisse pas imposer. Nous plaisantons en disant que lorsqu’il se regarde dans la glace, ce qu’il voit, c’est un loup. Il ferait n’importe quoi pour avoir une gâterie et en fait, il est si mignon qu’il n’a pas besoin de faire grand-chose pour en obtenir une. Lui et moi avons vécu un tas d’aventures ensemble.
Au début, lorsque j’ai reçu mon diagnostic de SP, mon avenir m’inquiétait. Sputnik, lui, ne voyait au contraire que le bon côté des choses. Ce qu’il voyait, lui, c’est qu’il allait désormais vivre chez grand-mère et grand-père; c’est qu’il recevrait plus de gâteries; c’est que sa maman serait plus souvent à la maison et lui ferait plus de caresses. Et il était tout aussi heureux qu’avant. Sa façon toute simple de s’adapter à ce nouveau mode de vie m’a aidée à trouver le courage d’en faire autant.
Le premier été après mon diagnostic, j’ai passé quelques semaines au centre de réadaptation. L’une de mes journées préférées était celle où ma mère et mes frères venaient me voir avec Sputnik. Assise dans mon fauteuil roulant à défier du regard la montagne de problèmes que j’aurais à affronter à cause de la SP, je voyais cette petite bête, et cela me rendait heureuse.
Quelques années plus tard, ma famille a fait l’acquisition de Guinness, un retriever de Nouvelle-Écosse. Contrairement à Sputnik, lorsque Guinness fait face à un miroir, il craint le chien qui le fixe derrière. Lorsqu’il est arrivé chez nous, j’étais constamment en fauteuil roulant. Or même si à peu près tout l’effrayait, Guinness n’a jamais été intimidé par mon chariot à deux roues. Lui y voyait plutôt une merveilleuse occasion de se promener sans avoir à faire d’effort.
Ce qu’il y a de génial avec les chiens, c’est qu’ils se moquent des soucis. Ils ne voient pas les imperfections. Ils ne voient que vous. Ils ne voient que l’amour.
Mes deux chiens ont une bonne intuition et souvent, j’ai l’impression qu’ils sentent quand je ne vais pas bien. Dans ces moments-là, ils se font plus câlins, plus aimants et plus doux. On dirait qu’ils savent exactement ce dont j’ai besoin et ils me le donnent, sans rien demander en retour. Bon d’accord, ce n’est pas entièrement vrai… ils veulent des tonnes de gâteries.
Bien sûr je ne suis pas la seule à avoir de fabuleux animaux de compagnie. Je suis allée faire un tour sur Instagram pour voir ce que les autres membres de la communauté des personnes atteintes de SP ont à raconter. Voici quelques-unes de leurs histoires. Tenez-vous bien, certaines sont pas mal touchantes!
« Peu importe comment je me sens, ces deux-là, ils s’en moquent éperdument. C’est incroyable ! Voilà ce que j’appelle de l’amour inconditionnel. Chaque fois que je rentre à la maison, ils sont tout excités de me voir. Ils sont plutôt relax, alors ça ne les dérange pas trop que je ne puisse pas sortir et courir avec eux. » – Norah Rowbottom @niren517
« J’ai secouru Baxter il y a 12 ans, et quand je ne me sens pas bien et que j’ai juste besoin qu’il se blottisse d’un peu plus près et me tienne au chaud, il le sent, tout simplement. Je ne pourrais jamais me passer d’un p’tit chien! » – Andi Barber @breathing_grace_and_peace
« Remington, c’est mon bébé. Je vivais en appartement et je mourais d’envie d’avoir un chat. Mon neurologue m’a prescrit un animal de compagnie. Je ne savais pas à quel point j’avais besoin de ce chat. Il m’a TELLEMENT remonté le moral! C’est vraiment l’animal qu’il me fallait. C’est pas croyable ce que je peux aimer ce chat! » – Tracy @ycart79
« Voici Milo. Il a deux ans et c’est mon p’tit bébé à poils. Il adore courir après les gâteries que je lui lance. Il vient toujours se blottir contre elle lorsque sa petite maman est stressée. » – Jen Neri @jniffer14
« Lui c’est ma petite boule de poils en train de me donner de l’amour après une journée superchaude. Il sait toujours quand j’ai besoin qu’il vienne se blottir contre moi. » – Caitie @msinmiami
« Les bébés à fourrure vous aiment inconditionnellement et n’attendent rien en retour. Le soir où je suis rentrée de l’hôpital après avoir reçu mon diagnostic, ils ont dormi dans mes bras comme de vrais bébés et ne m’ont pas quittée de la nuit! » – Alyssa Beane @alyssadbeane
« Maple est une chienne de zoothérapie de que nous avons dressée pour mon fils, qui est autiste. En à peine 5 courts mois d’existence, elle a déjà été tellement formidable non seulement pour Ruder, mais également pour moi-même. On dit que les chiens ont un sens spécial qui les attire vers les personnes qui ont besoin d’eux. Celle-ci m’a toujours suivie. Maintenant qu’elle est un peu plus vieille, elle marche à mes côtés où que j’aille et m’a même déjà empêchée de tomber. Ce que je trouve étonnant, c’est qu’elle n’a pas subi d’entraînement spécifique pour accomplir cela. Je suis toujours surprise de voir à quel point juste le fait de l’avoir m’aide émotivement. Je ne suis pas en manque d’attention ni d’amour, mais Maple m’aide d’une manière que je ne peux tout simplement pas expliquer, tout en continuant à aider mon fils. C’est mon héroïne au doux pelage. » – Megan Loewen @mamabirdie_doula
« Les bébés à fourrure occupent une grande place dans mon cheminement vers la guérison — ma border collie est un véritable stressomètre! Je l’ai eue un mois avant de recevoir mon diagnostic, ce qui fait qu’elle a vécu avec moi tous mes hauts et mes bas. Souvent, quand je ne me sens pas bien, elle vient se coucher sur moi. Et lorsque je m’énerve un peu trop, elle est juste là à mes côtés pour me rappeler de réduire mon niveau de stress d’un cran ou deux. Mon malamute, lui, c’est un grand nigaud qui aime à se pelotonner et qui me fait rire chaque jour. Avec ces deux-là dans les parages, je ne manque pas de soins ni de câlins, et je suis constamment rappelée de vivre dans le présent! » – Kerri Lynne @kerrrica
« Avant mon diagnostic, elle était ma compagne de toujours et depuis, elle est encore plus proche de moi. Elle m’a vraiment beaucoup aidée avec mon diagnostic, car elle est le seul être qui n’essaie pas de me faire voir le côté positif des choses et me laisse être triste lorsque je lui fais part de mes frustrations. Sa compagnie et l’amour qu’elle me porte, jamais un être humain ne pourrait m’en offrir autant! » – Jocilyn Davis @scriptures_
« Je suis une grande voyageuse et celle-là, c’est devenu la pro absolue des aéroports. Avec elle, mon stress disparaît, car je sais qu’elle est là et qu’elle veille sur moi. Si j’ai besoin de prendre une pause ou de boire un peu d’eau, elle s’en rend compte tout de suite. Si je commence à être dépassée, elle va m’entraîner dans un endroit tranquille où je puis me sentir en sécurité, à l’écart de la cohue. Elle est vraiment ce qui pouvait m’arriver de mieux. Je me sens nettement plus indépendante et tellement plus en contrôle de ma vie avec elle. Je sais qu’avant même que je tombe, elle va s’interposer. Elle est à ce point au diapason avec mon corps, que parfois elle m’alerte bien avant que je ressente quoi que ce soit. Avant, j’essayais de ne pas en tenir compte, mais aujourd’hui, j’ai compris qu’elle avait raison et je prends mes médicaments dès qu’elle me fait un signal. Chelsea est mon amour. Je ne sais pas ce que je ferais sans elle. » – @buildingwithspoons
« En fait, des bébés à fourrure, j’en ai toute une collection! Sept rats, deux lapins, un cochon d’Inde et un yorkie. J’ai aussi deux oiseaux, mais eux, je ne peux pas vraiment les caresser. Depuis que j’ai été diagnostiquée, il y a 4 ans, mes rats ont toujours été mes bébés préférés. Ils ont un tel culot lorsque je les sors de leur cage, que j’en oublie complètement mes symptômes. Mes lapins et mon cochon d’Inde sont mes amis à câlins. Les jours où ça ne va pas, ou lorsque j’ai une rechute, ils viennent s’asseoir sur mes genoux et me font des câlins peu importe la quantité de larmes qui leur tombe dessus et à quel point leur pelage est trempé (du moment qu’ils obtiennent une gâterie!). Et que dire de Luna, mon petit terrier du Yorkshire si mignon! Elle n’a que deux ans et se comporte encore comme un petit chien de 8 mois. J’ai toujours senti, les jours où je me rendais à l’hôpital, qu’elle m’encourageait, et que malgré sa petite taille, elle marchait à mes côtés pour m’aider à marcher moi-même. C’est comme si elle pouvait voir ce qui se passe dans ma tête et qu’à sa modeste façon, elle essayait toujours de m’aider! Somme toute, je ne sais pas comment je m’en serais tirée sans mes petits chéris. Ils ont beau être tout petits, ils ont tous eu une grande influence dans mon court cheminement! » – Laura @laurarattylover
« Ce grand noiraud-là, c’est le compagnon suprême! Il préfère dormir sous le lit, mais si j’ai une poussée et que je reste à la maison, je le trouve toujours blotti contre moi à mon réveil. Mon mari dit que même lorsqu’il tente de le faire jouer ou sortir, Shadow refuse de bouger et reste à mes côtés jusqu’à ce que je me réveille! » – Sam Knight @saamkiiight