Je vis avec la dépression depuis de nombreuses années. Dans le temps où mes symptômes n’étaient pas maîtrisés, je ne supportais pas les nouvelles. J’étais tellement pris par ma douleur, que j’avais perdu tout intérêt pour ce qui se passait autour de moi. Et lorsque je me hasardais à jeter un coup d’œil aux grands titres du journal, les mauvaises nouvelles me déprimaient encore plus et renforçaient mon pessimisme à l’égard de l’avenir.
Ces jours-ci, les nouvelles sont plus déprimantes que jamais et dominées par une crise sanitaire mondiale. Il peut sembler impossible de suivre le rythme auquel elles défilent. Les manchettes tragiques se succèdent beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Même si vous essayez d’éviter les nouvelles, elles vous rattrapent lorsque vous consultez les médias sociaux. Grâce aux différentes plateformes, les nouvelles circulent plus vite et plus loin que jamais.
Comment maîtriser vos symptômes de dépression dans un tel environnement?
Voici huit conseils qui m’ont permis d’apprivoiser les nouvelles et les médias sociaux lorsque j’étais aux prises avec la dépression.
Fixez-vous des plages horaires précises pour consulter les médias sociaux ou regarder les nouvelles, par exemple, une fois le matin et une fois le soir. Laissez-vous juste assez de temps pour vous informer adéquatement. Essayez de ne pas vous éterniser. Plus vous y consacrez de temps, plus votre humeur risque d’être affectée par les grands titres négatifs.
N’oubliez pas que les diffuseurs de nouvelles et les médias sociaux sont aussi des entreprises. Ils font tout pour garder votre attention. Parfois, les publications ou les réseaux présentent une situation sous un jour différent pour maintenir votre intérêt. Essayez d’éviter de regarder les nouvelles de dernière heure en continu.
Si vous sentez que le cycle des nouvelles aggrave votre anxiété, essayez de vous calmer en pratiquant une activité relaxante. Vous pouvez, par exemple, essayer des exercices de respiration profonde, faire une grande marche ou prendre un bain chaud. Prendre soin de vous est essentiel à votre bonheur et à votre bien-être.
Restez en contact avec vos proches. Plutôt que de faire une utilisation boulimique des médias sociaux, prenez le téléphone et appelez un être cher. Vous n’êtes pas obligé(e) de parler des nouvelles. Par contre, si vous le souhaitez, discuter de sujets difficiles avec une personne que vous aimez peut vous aider à vous sentir un peu moins seul(e).
Vous pouvez ressentir de l’impuissance en entendant parler des problèmes qui ont cours dans le monde. Prenez quelques minutes pour vous concentrer sur ce que vous pouvez faire. Ça peut être un petit geste, comme nourrir votre poisson ou arroser une plante. Nous avons parfois besoin de nous rappeler que nous avons le contrôle sur certaines choses.
Prenez conscience que les nouvelles ne sont pas une juste représentation de la réalité. Chaque jour, des milliers de gestes de bonté et de courage passent sous le radar. Lorsque votre moral est à zéro, rappelez-vous les bonnes choses qui se passent dans le monde en notant quelques-unes de celles que vous appréciez.
Si vous vous sentez accablé(e) par les mauvaises nouvelles, envisagez d’éteindre la télévision et de contribuer à votre façon à bâtir un monde meilleur. Il n’est pas nécessaire de poser un geste grandiose. Ça peut être aussi simple que d’aider un(e) ami(e) à faire son épicerie ou de faire un don à une banque alimentaire locale, si possible.
Tenez-vous périodiquement à l’écart des nouvelles et des médias sociaux. Prenez une pause de vos appareils électroniques au moins une journée par mois. Permettez-vous d’observer le monde sous un jour différent.
Bien des gens ont de la difficulté à adopter de bonnes habitudes lorsqu’ils regardent les nouvelles ou utilisent les médias sociaux. Si vous êtes atteint de dépression, il est normal de craindre que vos symptômes s’aggravent si vous suivez les nouvelles. Il demeure néanmoins important de vous tenir informé(e) de ce qui se passe dans le monde.
Si vous sentez que les mauvaises nouvelles ont aggravé votre dépression, contactez un être cher ou un service de soutien par téléphone. Il y aura toujours quelqu’un au bout du fil pour vous aider.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la prise en charge de la dépression, consultez votre médecin ou votre équipe de soins de santé.