« Je n’ai jamais vraiment eu des comportements à risque. Je ne suis pas du genre à fréquenter les bars pour faire la fête ou à prendre de la drogue. Vous voyez ce que je veux dire? Tous ces stéréotypes associés au VIH. Alors quand j’ai reçu le diagnostic, ç’a été un choc. »
« J’ai commencé le traitement un vendredi matin et j’ai été malade, mais alors là malade, toute la journée et la nuit entière. Le lendemain, un samedi, mon médecin n’était pas disponible. Je suis donc allée à la pharmacie, située dans le même immeuble que ma clinique, et j’ai fait part de mes préoccupations à la pharmacienne. Devais-je me rendre à l’hôpital, aller à la pharmacie? J’ai bien fait de me rendre à la pharmacie. La pharmacienne m’a aidée à ajuster mon horaire posologique. Elle m’a enseigné ce que je dois faire, s’est montrée d’un grand secours et m’a dit de ne pas m’inquiéter. »
« Acceptez le diagnostic et acceptez que les choses ne seront plus comme avant, mais n’abandonnez pas. La vie continue bel et bien et les choses s’améliorent. Le point positif, c’est que maintenant je prends davantage soin de ma santé : je fais de l’exercice, j’essaie de rester en forme et je mange mieux. Je sens que je dois être plus prudent, ce qui n’est pas une mauvaise chose après tout. »
« Posez des tas de questions. Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre médecin, changez-en et trouvez quelqu’un de plus compatissant. »
« J’ai été diagnostiqué avant de rencontrer mon partenaire et maintenant, cela fait déjà plus de trois ans que nous sommes ensemble. Quand je l’ai rencontré la première fois, je lui ai dit que j’étais séropositif. Comme lui ne l’est pas, ç’a été vraiment difficile au début. J’avais peur du rejet, parce que cela m’était déjà arrivé avant. J’ai toujours été très honnête dans mes rencontres. Parfois ce fut positif, d’autres fois non. Ce fut difficile pour lui; il avait besoin de réfléchir. Effectivement, après 24 heures, il est revenu. Il ne voulait pas renoncer à nous deux. »
« Avec [un partenaire], c’est important d’être honnête; c’est mieux pour tous. »
« Ça fait une éternité que je suis indétectable. »
« C’est comme avec le diabète ou n’importe quelle autre maladie chronique; il est suivi régulièrement et, en observant bien son traitement, il vit bien. On reste toujours à l’affût d’informations récentes [sur les traitements], histoire de voir s’ils n’ont pas découvert quelque chose de nouveau. »
« Je me demandais toujours s’il allait devenir plus fragile, plus vulnérable. Mais non. De fait, ça fait plus de cinq ans qu’il est indétectable et sa santé est tout aussi bonne que la mienne. S’il attrape froid, ça dure le même temps que moi; pas un jour de plus, pas un jour de moins. Il doit juste surveiller la maladie comme il faut et prendre ses médicaments. Et ça, c’est très rassurant. »
« Quand j’ai vu à quel point ça l’avait jeté à terre, [le diagnostic je veux dire], je me suis dit : “Il faut que tu le soutiennes. Il faut que tu fasses quelque chose pour lui." J’ai en quelque sorte mis mes sentiments de côté pour l’épauler. Mais ce n’est pas le genre de nouvelles qu’on a envie d’entendre. Ça jamais, c’est sûr. C’est vraiment terrible… comme si la Terre s’arrêtait de tourner. »
« Si quelqu’un, un ami par exemple, recevait un telle nouvelle, je serais la première à lui dire de ne pas s’en faire. Ce n’est plus comme avant; les choses ont beaucoup changé. Je lui fournirais le plus d’information possible sur la vie avec le VIH, sur ce qui se passe réellement et lui montrerait qu’il n’y a pas matière à s’inquiéter. Il faut juste être suivi régulièrement et respecter le traitement fidèlement. »
« J’étais un peu craintive au début. Surtout pour moi-même, car j’ai toujours pris soin de moi et je ne voulais pas vraiment sortir avec quelqu’un de séropositif. Je n’avais jamais fréquenté quelqu’un qui vit avec le VIH avant et je pensais que c’était comme une maladie terminale. Mais il m’a expliqué comment son traitement fonctionne et j’ai même rencontré son médecin aussi. Il m’a expliqué ce que signifie « être indétectable » et ça m’a rassurée. Depuis, les choses ont changé. Je me sens différente maintenant. Je le vois davantage comme une personne qui reçoit un traitement contre le diabète ou n’importe quelle autre maladie. »
« Je n’ai pas oublié la présence de la maladie, mais après en avoir parlé avec son médecin et en avoir appris davantage sur son traitement, j’y pense moins souvent, car cela m’a rassurée. »