Nous recommandons l’utilisation d’un navigateur Web plus récent, comme Goodle Chrome ou Microsoft Edge, pour optimiser votre session de navigation.
Ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas une adepte des remèdes naturels. Je préfère de loin éplucher les données expérimentales.
Quand il s’agit du traitement de l’asthme, Google peut à l’occasion produire des résultats discutables. Les exercices respiratoires censés « guérir » de l’asthme, certains aliments ou régimes « garantis » bénéfiques et les lampes de sel himalayennes donnent lieu à des allégations dénuées de tout fondement portant sur des remèdes qui n’agissent pas et qui peuvent même se révéler potentiellement dangereux.
En revanche, il nous est arrivé à tous de découvrir des solutions logiques appuyées par la recherche scientifique qu’il valait le coût d’approfondir, comme le rôle potentiel des plantes sur la qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment. Voilà une idée qui peut sembler un peu bizarre mais qui n’en mérite pas moins considération : chacun sait que planter des arbres dans les espaces extérieurs urbains diminue la quantité* de polluants atmosphériques dans le milieu ambiant.
Alors, de façon analogue, les plantes pourraient-elles avoir des effets positifs sur la qualité de l’air à l’intérieur? Ou, au contraire, se pourrait-il que le fait de garnir votre intérieur de quelques plantes ne constitue pas une bonne façon de gérer vos symptômes d’asthme?
Notre parcours de discussion du « virage vert » pour améliorer la qualité de l’air débute à la NASA. Oui, oui, vous avez bien entendu. La NASA! Une étude** menée par la NASA en 1989 a exploré la question de savoir si oui ou non les plantes pourraient contribuer à augmenter la qualité de l’air et la propreté à bord des navettes spatiales. Les résultats suggèrent que pratiquement toutes les plantes testées ont diminué les émissions atmosphériques de benzène et de formaldéhyde, autrement appelés polluants atmosphériques.
Tout récemment, d’autres études ont également fait état d’une diminution des vapeurs mercurielles. De nos jours, ces vapeurs ne flottent probablement pas aux abords de votre maison, mais une exposition accidentelle peut se produire si de vieux thermomètres ou des ampoules fluorescentes cassent, ou si du mercure est utilisé dans le cadre de pratiques culturelles ou religieuses.
Si je pensais au départ — à l’exemple de la NASA — que les capacités de dépoussiérage dont sont dotées les plantes peuvent être attribuées en majeure partie aux feuilles, ces études suggèrent en fait que ce sont les racines des plantes et les microorganismes qui leur sont associés qui jouent le plus grand rôle. (Je me demande si le cactus que j’ai dans ma cuisine est plus utile que je le pensais, compte tenu de son mince réseau de racines dans le sol!)
Alors, quelles sont les plantes les plus efficaces? Dans une évaluation* de 50 plantes d’intérieur, les chercheurs ont établi que les plantes qui réussissent le mieux à supprimer les polluants atmosphériques courants, qui poussent bien dans des endroits peu éclairés et qui sont d’un entretien facile comprennent entre autres le palmier, la fougère, le Spathiphyllum et le lierre.
Le chercheur Stanley J. Kays, de l’Université de Géorgie, note que pour votre intérieur devra l’être en fonction du bâtiment que vous habitez, car différentes plantes filtrent différents composés de l’air. Considérer les plantes en plus du système d’épuration de l’air, qui filtre certains polluants, pourrait représenter une meilleure option.
Tout compte fait, si cette théorie est étayée dans l’ensemble par quelques éléments solides, trop peu de recherches ont été menées pour qu’on puisse conclure avec certitude que les plantes d’intérieur aident à combattre l’asthme.
Bien entendu, vous devriez éviter les plantes qui produisent du pollen si vous y êtes allergique. Sachez cependant que même les plantes qui sont suggérées pour les personnes asthmatiques peuvent déclencher des symptômes d’asthme.
L’accumulation de poussière peut être un problème, en particulier avec les plantes plus volumineuses, mais leur arrosage régulier devrait éradiquer ce problème. La moisissure, un autre problème fréquent avec les plantes d’intérieur, peut déclencher des symptômes d’allergie***. Enlever la moisissure des surfaces de la plante et faire en sorte de ne pas trop arroser la plante (ce qui peut favoriser la croissance de la moisissure dans la terre) peut garder celle-ci en santé et contenir les niveaux de moisissure.
Un certain nombre de plantes, de pots de fleurs et de microorganismes présents dans les plantes et dans la terre pourraient facilement contaminer l’air avec des polluants appelés composés organiques volatils (COV)*. Il peut être difficile de savoir si des COV sont présents en l’absence d’épreuves de laboratoire. D’autres recherches sont nécessaires, car le rôle qu’ils jouent dans les exacerbations de l’asthme est encore incertain.
Selon la gravité de vos allergies et de votre asthme, ces facteurs peuvent faire de l’acquisition d’un plus grand nombre de plantes d’intérieur un choix peu souhaitable. Ce qui est souhaitable, en revanche, c’est que vous consultiez votre médecin ou votre allergologue avant d’introduire de nouveaux êtres vivants dans votre cadre de vie, y compris des plantes et des animaux domestiques, pour qu’il vous indique si oui ou non ces derniers sont susceptibles d’avoir un effet négatif sur votre asthme.
La réponse est un peu des deux. Avoir la main verte — sans oublier pour autant de se doter d’un bon filtre à air — pourrait contribuer à purifier l’air dans votre intérieur (ou au travail) si l’on en croit les recherches menées au cours des vingt-cinq dernières années.
Cependant, la présence de plantes dans votre cadre de vie pourrait créer d’autres facteurs de déclenchement de l’asthme, surtout si vous n’en prenez pas soin comme il le faudrait. À l’heure qu’il est, rien ne permet encore d’affirmer que les plantes d’intérieur aident à combattre l’asthme. Cela dit, si vous ne souffrez pas d’allergies graves et que vous avez la main verte, il est fort possible que vous notiez une amélioration de la qualité de l’air dans votre cadre de vie.
Rappelez-vous que vous devez vous renseigner et demander conseil à votre médecin au préalable si vous décidez d’apporter des changements à votre cadre de vie après avoir lu quelque chose en ligne.
* Article disponible en anglais seulement.
** Rapport disponible en anglais seulement.
*** Fiche d’information disponible en anglais seulement.
**** Site disponible en anglais seulement.