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C’est en 2006 que j’ai vécu les meilleurs et les pires moments de ma vie. Tout en étant follement amoureux, je tentais de recoller les morceaux de ma vie qui venait d’éclater en morceaux.
On m’avait diagnostiqué un cancer de la prostate de stade 4. Pourtant, cela a changé ma vie pour le meilleur.
Tout en sirotant mon café matinal près de 14 ans après avoir reçu mon diagnostic de cancer, je songe à l’homme que j’étais et au chemin que j’ai parcouru pour devenir celui que je suis aujourd’hui.
À 42 ans, divorcé deux fois, j’étais un bourreau de travail égocentrique et amer. Je ne prenais des vacances que lorsque j’y étais obligé. Je ne retirais aucun plaisir de la vie et j’étais incroyablement cynique et sarcastique.
Ça faisait trois ans que j’étais aux prises avec un problème de toxicomanie et un comportement autodestructeur. La solitude en était la cause profonde. Même si les drogues engourdissaient ma douleur, celle-ci refaisait toujours surface.
Je voulais mourir. J’étais amèrement déçu de la vie, et le suicide me semblait être une option valable. J’ai donc fait une tentative de suicide qui a heureusement échoué.
En août 2005, j’ai décidé de mettre tout ça derrière moi et de me reconstruire.
Mais l’hiver suivant a été difficile pour moi. Je ne me sentais pas très bien et j’étais fatigué. Je ne pouvais rien faire d’autre que de rentrer à la maison après avoir terminé mon quart de travail. Je me couchais tôt, bien souvent sans avoir soupé. De toute façon, j’avais peu d’appétit.
Je m’étais forgé une explication logique à mes symptômes qui me permettait de les minimiser.
Mon monde s’est écroulé un matin de la fin du mois de mai 2006. Mon jet d’urine était rouge vif. J’étais réellement malade. Plus malade que je n’aurais pu l’imaginer.
Le 6 juin, mon fournisseur de soins primaires m’a fait passer une radiographie pulmonaire après une longue discussion dans le cadre d’une visite à l’urgence pour une pneumonie. Une heure plus tard, nous avons craint le pire en observant les tumeurs qui tapissaient mes poumons sur la radiographie. Mon médecin a demandé des analyses de sang.
Le lendemain, j’ai reçu la nouvelle qui allait changer ma vie à tous points de vue. Mon médecin m’a annoncé les résultats : cancer de la prostate au stade avancé.
D’autres examens d’imagerie ont confirmé que des métastases s’étaient formées dans mes os, mes poumons et mon système lymphatique. Selon le pronostic de mon médecin, il ne me restait pas plus d’une année à vivre.
Avant mon cancer, toute ma vie était centrée sur « un jour... ». Un jour je prendrai des vacances. Un jour je travaillerai moins. Un jour je passerai plus de temps avec ma famille.
J’ai reçu ce diagnostic comme une claque en plein visage. Je me sentais dépossédé. C’était injuste.
Deux semaines après mon diagnostic, je me suis rendu sur un pont qui s’élevait à une quinzaine de mètres au-dessus des eaux. Celles-ci étaient profondes et calmes.
Depuis plusieurs décennies, c’est un lieu de baignade populaire, mais j’ai toujours eu peur de sauter. Cette journée-là, j’ai réalisé que je n’avais plus rien à craindre. Le pire qui pouvait m’arriver s’était produit. J’ai sauté.
Une transformation s’est opérée en moi lorsque les eaux ont surgi pour m’accueillir. Quelque chose a changé. Lorsque je suis sorti de l’eau, j’étais un nouvel homme.
J’étais déterminé à ne pas laisser le cancer avoir le dessus à compter de ce jour. Je ne vivrais plus dans la peur. Le cancer avait marqué un moment décisif dans ma vie.
Mon oncologue m’a annoncé que les options de traitement pour un cancer de la prostate de stade 4 étaient limitées. Il m’a dit que la chirurgie et la radiothérapie n’étaient pas envisageables et que je ne pourrais recevoir que des soins palliatifs. Ma seule option était le traitement antiandrogénique, qui a fonctionné à merveille.
Au premier anniversaire de mon diagnostic, mon oncologue a saisi l’étiquette de mon col de chemise et m’a annoncé qu’il ne voyait pas de date d’expiration. Le cancer est devenu hormono-résistant à l’automne 2011. J’ai reçu une immunothérapie en mai 2012 et j’ai changé mes médicaments une fois. Mon taux d’antigène prostatique spécifique demeure indétectable à ce jour.
Ça fait maintenant plus d’une décennie que je vis avec cette maladie. Je me suis marié avec l’amour de ma vie un an après avoir reçu le diagnostic, et le jour de notre mariage, je lui ai promis que nous passerions les 30 prochaines années ensemble. L’échec n’est pas une option. Je compte danser aux mariages de mes petits-enfants.
Le cancer est une chose effrayante, mais il peut aussi être un cadeau.
En réalisant que je risquais de perdre ma vie, je me suis mis à en apprécier chaque moment. Je suis un meilleur époux, un meilleur père et un meilleur homme. Je me considère comme tellement privilégié.
Mon parcours n’a pas été facile. Au début, j’étais intimidé lorsque je me retrouvais couché sous une grosse machine. J’avais peur par moments. Je me demandais souvent ce que je ressentirais en mourant.
C’était franchement ironique, considérant que je souhaitais mourir une année avant mon diagnostic. Être confronté à ma mortalité m’a montré à quel point je voulais vivre.
Je me devais d’être fort, car tout le monde s’effondrait autour de moi. J’étais déterminé à ne pas me laisser vaincre par cette maladie. J’ai composé avec les effets secondaires du traitement jusqu’à ce que mon corps s’adapte à une nouvelle normalité.
J’ai commencé à voir la vie comme un cadeau merveilleux. J’ai gagné du respect pour toutes les formes de vie, même celle des araignées!
Voici des trucs qui m’ont aidé à changer ma perception et à composer avec mes traitements contre le cancer :
En réalité, la richesse de notre vie se mesure par les moments vécus; j’ai donc décidé de cesser de les laisser passer.
Personne ne sait de quoi demain sera fait. Je considère tout le pan de ma vie qui a précédé le cancer comme du temps perdu.
Vivez pleinement chaque journée qui passe. J’essaie de m’accrocher fermement à la confiance et à l’espoir que m’inspire l’avenir.
Quelques années après avoir amorcé mon cheminement, j’ai commencé à écrire un blogue pour donner de l’espoir aux autres. Ce projet est devenu encore plus significatif lorsque j’ai réalisé que j’aidais réellement des hommes qui cherchaient à suivre la même voie que moi. À ce jour, je reçois des messages d’hommes qui ont eu envie de combattre cette maladie, inspirés en quelque sorte par mon témoignage.
Plus tard, j’ai réalisé que l’écriture était thérapeutique pour moi aussi.
Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de partager votre parcours dans un blogue avec le monde entier. Il est possible que coucher vos pensées dans un journal intime vous convienne davantage. Certaines personnes préfèrent s’exprimer par écrit sur des sujets dont elles n’arrivent pas à parler. L’écriture peut vous aider à vous exprimer sur vos émotions et votre parcours, et à les assimiler.
Personne ne devrait vivre cette expérience seul. Mais parfois, les personnes les plus proches de vous sont elles aussi assaillies par les émotions et ne sont tout simplement pas en mesure de vous offrir le soutien dont vous avez besoin.
Lorsque cela m’est arrivé, je me suis tourné vers d’autres personnes en me joignant à divers forums d’entraide pour patients atteints du cancer sur Internet. Ce sont de bonnes sources d’information et de soutien moral.
Au fil du temps, mon histoire est devenue une source d’espoir pour d’autres. J’ai commencé à travailler comme de défenseur des intérêts des patients.
Pour ce faire, vous devrez peut-être dresser une liste des choses que vous souhaitez accomplir et y apposer un crochet à la fois. Dans mon cas, cela veut dire vivre le moment présent. Je vise à faire les choses que j’ai toujours voulu faire.
Nous savons tous que nous allons mourir un jour. Je ne veux pas mourir dans un centre de soins palliatifs le cœur rempli de regrets. Aimez plus! Faites preuve de gentillesse! Soyez la meilleure version de vous-même.
Le travail n’est plus ce qui donne tout son sens à ma vie. J’ai trouvé un moyen de mettre mon travail de côté pour faire les choses qui, je le réalise aujourd’hui, m’importent le plus.
Mon épouse et moi avons acheté un bateau de ski nautique et l’utilisons le plus souvent possible durant nos étés dans le sud-ouest de Washington. Nous prenons des vacances dans le Sud aussi fréquemment que nos finances nous le permettent. Le plus souvent, nous passons du temps ensemble et avec les gens que nous aimons. Je ne souhaite le cancer à personne. Mais comme le chante Tim McGraw, « j’espère que tu auras la chance un jour de vivre comme si tu étais sur le point de mourir. »
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de composer avec un diagnostic de cancer, consultez votre médecin ou votre équipe de soins de santé.