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J’ai souvent de la difficulté avec les médias sociaux. S’il est vrai qu’ils me font parfois du bien, ils peuvent aussi me saper le moral. Comme je vis avec des problèmes de santé mentale depuis l’enfance, j’ai dû apprendre l’importance d’utiliser adéquatement les médias sociaux. Même si c’est un excellent moyen d’entrer en relation avec les autres au besoin, j’ai dû m’en éloigner à l’occasion afin de protéger ma santé mentale.
Étant donné que je suis une personne qui socialise peu et qui peut passer des journées entières au lit, les médias sociaux sont une excellente façon pour moi d’entrer rapidement et facilement en relation avec mes amis et ma famille.
Et ce, non seulement avec mes amis actuels, mais aussi avec de nouvelles personnes. Ainsi, je me suis constitué un incroyable cercle d’amis en ligne vers lesquels je peux me tourner lorsque ça va plus ou moins bien ou que je me sens un peu seule.
Ils me donnent l’impression d’avoir de la compagnie, même si je ne les vois pas en personne. Je peux même leur parler de mes émissions de télé préférées. Il n’est pas rare d’ailleurs que mes messages commencent par des phrases comme celle-ci : « Mon Dieu, as-tu regardé Hollyoaks aujourd’hui? »
En plus de me permettre de garder contact avec mes amis, les médias sociaux me font rencontrer des personnes de mon industrie. J’ai développé de profondes amitiés avec d’autres blogueurs et j’ai de la peine à imaginer qu’ils ne fassent pas partie de ma vie.
Depuis que j’ai déménagé, j’aime demeurer au fait de ce qui se passe dans ma localité. Je n’avais jamais vraiment pris cette habitude avant de déménager dans une plus petite ville, et c’est grâce aux médias sociaux que je peux connaître les événements à venir.
Un groupe Facebook local permet de se renseigner très facilement sur les nombreuses activités qui ont lieu tout au long de l’année. On y trouve de tout, des festivals d’art aux soirées organisées par le café, et même des soirées desserts.
Lorsque j’ai de la difficulté à sortir, ma tendre moitié m’accompagne – et bien souvent mes parents aussi – ce qui veut dire que je peux quand même profiter des divertissements offerts.
Je passe probablement beaucoup trop de temps à regarder des vidéos comiques ou attendrissantes.
La vue d’un petit chien mignon, par exemple, suffit à me faire sourire, même si ce n’est que pour un instant.
Avec le temps, j’ai découvert des pages de médias sociaux sur lesquelles je peux toujours compter pour me faire sourire ou rire aux éclats. Je les ai ajoutés à mes favoris pour pouvoir y accéder directement et rapidement lorsque j’ai besoin de me changer les idées.
Le monde qui nous entoure n’est pas toujours beau à voir et les gens veulent souvent partager des nouvelles de dernière heure ou des histoires qui arrachent le cœur pour nous sensibiliser à certains enjeux. Toutefois, ce type de contenu peut grandement affecter la façon dont je me sens.
Même les bons jours, le fait de voir une nouvelle négative par inadvertance peut me secouer et m’entraîner dans une spirale descendante.
J’essaie de prendre les devants quand c’est possible en bloquant les comptes qui déclenchent mon anxiété ou en modifiant mes préférences dans les réglages des sites Web afin d’éviter certains sujets. Il est malheureusement impossible de contrôler tout ce qu’on voit en parcourant les médias sociaux.
Lorsque j’étais jeune, j’avais beaucoup de rêves et d’aspirations. Tristement, les répercussions de mes problèmes de santé mentale et physique m’ont empêché d’accomplir certaines des choses que je voulais faire.
Donc, quand je vois des gens célébrer certaines réalisations sur les médias sociaux, j’ai parfois de la difficulté à ne pas me dire : « Je n’arriverai jamais à faire ça » ou « pourquoi est-ce que ça ne m’arrive jamais à moi? »
Je suis certaine que cela peut passer pour de la jalousie aux yeux de certains. Mais c’est plutôt une profonde tristesse que je ressens à l’idée de devoir faire une croix sur certaines des expériences que j’espérais vivre un jour.
Je crois que de nos jours la plupart d’entre nous avons pris conscience que Ies médias sociaux peuvent avoir des effets positifs et négatifs sur nous. Au final, c’est l’usage que nous en faisons qui importe. C’est pourquoi nous devons faire preuve d’initiative et réfléchir sérieusement à la façon dont nous utilisons les médias sociaux.
Il faut parfois prendre un pas de recul, c’est-à-dire éviter de se connecter ou même supprimer certaines applications de votre téléphone lorsque vous êtes pris dans un schéma de pensées négatives.
Personnellement, j’évite consciemment de regarder mes fils de nouvelles certaines journées. Je m’en tiens plutôt à des groupes et à des messages personnels, car je sais d’expérience que ce sont les lieux les plus sûrs.
J’ai dû faire un long cheminement pour savoir ce qui est bon pour moi, et c’est un processus qui se poursuit. Des premiers pas que j’ai effectués en réalisant que la lecture des grands titres tous les soirs me causait du tort aux mesures que j’ai prises pour déterminer les meilleures façons d’utiliser les médias sociaux, j’apprends tranquillement à tirer le meilleur parti d’Internet plutôt que d’en subir les effets négatifs, et ce, un site Web à la fois.